LA PROVENCE / Le procès géant du photovoltaïque encore renvoyé

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Plus de 250 victimes accompagnées de leurs avocats se sont présentées devant le tribunal d'Avignon dans l'attente d'une décision pour l'arnaque au photovoltaïque menée par Sofemo.

La Sofemo poursuivie

Alors qu'elle avait prévu une journée, voire deux, d'audience pour cet énorme dossier aux 250 victimes, la chambre correctionnelle d'Avignon s'est finalement résolue ce matin à renvoyer le procès de l'affaire BSP. "Le tribunal regrette profondément les procédés qui lui sont imposés", a lâché la présidente Michèle Nesme devant les nombreux avocats et la trentaine de plaignants qui avaient fait le déplacement. Cette décision s'est en effet imposée au tribunal par l'absence de représentant de la société de crédit Cofidis qui a absorbé fin 2015 la société Sofemo, soupçonnée de pratiques commerciales trompeuses dans cette vaste affaire d'escroquerie. La Sofemo ayant disparu, c'est en effet aujourd'hui Cofidis qui hérite de toutes les créances sur les très nombreux particuliers floués. Yannick Squivée, qui dirigeait la société, était quant à lui présent, contrairement à Chaouki Bouskaya, figure du milieu marseillais et ancien président de BSP, introuvable depuis le 4 avril 2012.

Entre 2006 et 2010, cette entreprise avignonnaise était présentée comme une jeune pépite leader sur le marché du photovoltaïque pour les particuliers. En réalité, de très nombreux contrats n'ont jamais été menés à terme, avec des installations incomplètes ou défectueuses financées par des crédits de la société Sofema. L'accusation pointe les dépenses somptuaires des dirigeants qui se versaient des salaires de 20 000 € mensuels et voyageaient en jet privé quand la société creusait, en les masquant, des déficits abyssaux. BSP a été placée en liquidation judiciaire en janvier 2010 avec un passif de 32 M€ auprès de plus de 600 créanciers. Le procès a été renvoyé au 1er juin 2016, à 8h30.

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